• A l'eau le Figaro 6 !

     

     Cahiers du yachting n°241 janvier 1983:

    Bouteilles à la mer
    Tribune des constructeurs amateurs de Figaro


    A l'eau, le Figaro Six !

    Par un matin fébrile d'avant veille de Toussaint, notre 6,10 m de croisière familiale attendait au mouillage devant le chantier Cat-Système la venue de son architecte, J.J. Herbulot, pour les premiers essais.

     

    A l'eau le Figaro 6 !


    Plein d'eau :

    Il fallait en effet qu'il soit fait pour nous permettre de vérifier son insubmersibilité, mais cette humiliation ne le conduisit pas pour autant à prendre des allures de sous-marin. Test suprême, il fallut ensuite le coucher, mât sur l'eau et mesurer le couple avec équipage à bord...

    C'est tout bon, et le Figaro Six de se redresser vivement, tout impatient de tirer ses premiers bords. Impatient aussi l'architecte, qui s'activait à la pompe, entouré de toute l'équipe de M.Rifflart et de M. Husson. Mais le grand absent, c'était ce vent d'automne sur lequel nous comptions pour sonder toutes les possibilités du bateau et de son gréement original.

    Ce fut une sortie de brise légère. Le lendemain, même temps pour votre serviteur accompagné de nos champions de série Figaro Cinq, les frères Jeantheau. Mais le bateau, mine de rien, se déhalait...

    Le réflexe régate aidant, un peu de gîte pour encourager la coque à soulever une fesse et pour fignoler l'orientation du mâtereau, un quart de tour pour un profil de voilure impeccable: débuts encourageants.

     

    A l'eau le Figaro 6 !

     

    Ce n'est que le lendemain, par  tous les saints, qu'un petit force 3 permit au Figaro Six de s'envoler, en donnant une belle impression de puissance. Tandis que notre ami Rifflart surveillait le bon fonctionnement du mâtereau, nous faisions la course avec un Kelt et un Muscadet, et en attendant des éléments plus précis je peux déjà vous dire que nous n'étions pas à la traine.

    Il fallut pourtant qu'on se résigne à rentrer, alors qu'on commençait à prendre le bateau bien en main.
    Il faut admettre qu'il est plaisant d'emblée, le cockpit accueillant, la silhouette agréable. En arrivant au mouillage de Locmiquélic, le génois s'est enroulé sur un mâtereau, quelle simplification !

    Un dernier regard dans le carré intime, la cuisine, le coin navigation, les couchettes du poste avant...

    Bonne nuit, faites de beaux rêves, tout à l'heure le bateau va s'échouer bien à plat sur sa semelle de lest. A bientôt !

    Norbert Lecomte

     


  • Commentaires

    2
    Samedi 7 Février 2015 à 13:40

    Concernant l'insubmersibilité, les règlements ont bien changé.

    A l'époque, concernant cette catégorie de voiliers et de navigations, il n'était pas question de "remplacer" un "Bib" mais d'argument de sécurité et d'argument commercial.

    D'ou "voilier insubmersible", revendiqué par certains chantiers concernant certains voiliers.

    Les Figaro 5&6 étaient de toutes façons destinés uniquement à la navigation côtière.

     

    Aujourd'hui les règlements ont complètement changés.

    En dehors de tout règlement, l'insubmersibilité est bien sur un facteur de sécurité.

    Je pense qu'en mer le risque d'être percuté par une météorite venue du fin fond de l'espace est bien moindre que de rencontrer une roche affleurante, un container ou un semi-rigide lancé à pleine vitesse !

    :-)

    1
    étienne
    Samedi 7 Février 2015 à 12:36

    des infos à propos d'une éventuelle homologation de l'insubmersibilité????

    en tout cas,aux dires de l'article,elle a l'air efficace....je vais donc persister dans sa mise en place malgré l'espace qu'elle occupe à bord....

    c'est de la sécurité active pour un prix,comparé à celui d'un radeau,dérisoire....et on reste à bord avec de quoi boire et manger,tout son matériel....

    passé le choc du "naufrage",on peut réparer,écoper,faire route,continuer sa balade....

    évidemment,si le bateau brûle, il faut pouvoir évacuer mais c'est un accident qui me semble rarissime,

    un seau d'eau,voire deux venant facilement à bout d'un départ de feu de bois....

    reste l'explosion!!!!que l'on gère en amont,en ne stockant pas le carburant du moteur à l'intérieur et en surveillant de près son éventuel réchaud à gaz....

    ensuite,viennent les chutes de divers corps et engins célestes....le ciel qui nous tombe sur la tête!!!.....un abonnement à une revue parlant de l'espace devrait aider à parer la plupart de ces débris et projectiles.....mais je m'égare!!!

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