Voici une information "vintage" de 1984 (ou 1985 ?) dénichée dans les archives ASCOFI.

LE FIGARO 6 VERSION PLASTIQUE

 Comme nous vous l'avons annoncé au printemps, notre projet de coque plastique était déja bien engagée et nous espérions obtenir la première coque pour les vacances.

Tout d'abord, profitant d'une occasion, le chantier BARAT a réalisé une coque bois sur une commande de M. Decoing, en fait une coque bois aménagée en vue de la confection du moule et avec une finition soignée comme vous vous en doutez.

Toutefois, le plan original a été quelque peu modifié pour des raisons de démoulage.
L'étrave est légèrement plus inclinée, et le tableau arrière partiellement redressé, ce qui raccourcit le bateau de 5cm (0,8%).
En largeur, le maître-bau a été réduit de 4cm pour rester dans le gabarit routier en raison du procédé de liaison coque-pont qui donne un peu plus de largeur à cet endroit, le bordée étant pris en sandwich entre une serre-bauquière intérieure et une serre-bauquière extérieure.

Pour le lest, la solution de la grenaille n'a pas été retenue, nous en restons au procédé classique du lest rapporté, puisqu'il sert aussi d'arrêt pour la dérive. Cependant, la partie de carénage à l'avant est supprimée pour éviter des travaux supplémentaires, le lest est donc plus allongé. Cette solution pourra être adoptée aussi pour la version 3 qui sera disponible au printemps.

Pour le carénage arrière, il est prévu en plastique injecté de mousse.

La fixation du lest se fera par collage et boulonnage à même le fond, sur des bandes de renfort, et non pas sur des cales en bois qui ne permettent pas de contrôler les infiltrations éventuelles.

Pour la pose des cloisons, il est conseillé de les suspendre sur des traverses posées sur le bordé aux intervalles prévus par le plan (à l'exception de la cloison C qui est reculée de 5cm et vient se plaquer sur le puits de dérive; ce dernier est plus petit du fait qu'il n'y a pas l'épaisseur du montant en bois).
Après la mise à niveau vertical, tracer la position sur la coque pour contrôler tout déplacement lors du scellement qui se fait avec du rowing 400gr, qui admet bien les angles droits.

Vous pouvez aussi demander au chantier de poser les cloisons, cela revient à 2500francs bois compris. C'est la solution que j'ai choisie personnellement, car elle évite d'avoir à faire du polyester et accélère la mise en route. J'ai toutefois rajouté une fausse cloison entre la D et la E pour soutenir la couchette et le dosseret.

La construction de la coque plastique est donc lancée, avec deux exemplaires depuis la fin septembre;
deux autres vont débuter bientôt et deux autres encore doivent suivre, en attendant le rush du salon où une coque vous sera présentée: la mienne, dans son état d'avancement au bout d'une centaine d'heures, prête à être pontée.

La solution mixte coque plastique-pont bois est la seule retenue pour le moment. De nombreux Cap Corse sont faits ainsi. Un pont plastique coûte aussi cher que la coque et il est aussi lourd.

Pour les échantillonnages, l'épaisseur est environ la moitié de celle du bois, ce qui préserve le rapport des poids puisque le plastique est deux fois plus lourd.

La coque fraîchement démoulée a tout a fait l'aspect d'une immense bassine souple. En dehors même de la mise en place des cloisons, le plastique durçit progressivement et acquiert une rigidité plus rassurante.
Ce n'est pas la même façon de voir qu'avec une coque bois bien rigide, dont l'habillage et le pont donnent à l'ensemble toute sa raideur.

Tout bien considéré, la version plastique économise environ 300 heures et elle évite d'avoir à enduire ou à peindre la coque. Le coût global, avec les cloisons posées au chantier et le bois pour terminer, s'élève à 16000 francs (c'est le prix de la coque bois brute du chantier).

En fait, ce temps gagné coûte environ 3 à 4000 francs mais il évite une mise en oeuvre plus importante, l'aménagement d'une coque terminée pouvant se faire dans un endroit plus restreint.

A vous de méditer et d'en tirer vos conclusions personnelles. Vive le plastique, vive le bois !

De nouvelles images du chantier... Les couples et différents éléments constitutifs sont assemblés.

Voici une jolie découverte pour ma part faite par hasard au détour d'une étagère de bibliothèque municipale:

"250 réponses aux questions du marin curieux"
de Pierres-Yves Bely, aux éditions Gerfaut.

Sommaire:

La mer

La vie dans la mer

Le ciel

Les vents et la météo

Les navires

Les bateaux de plaisance

La navigation

La vie a bord

A voir ce sommaire tout a fait classique, on pourrait se dire "encore un !?"

Mais voici quelques sous-chapitres:

-D'ou vient l'eau de mer ?

-Quelle est la forme géométrique des vagues ?

-D'ou vient le sables des iles ?

-Qu'est ce que le rayon vert ?

-A quoi est dû le mirage des "îles flottantes" ?

-Est-ce que le calmar géant de "20 000 lieues sous les mers" existe ?

-Y a t-il du vrai dans les dictons sur le temps ?

-La construction à clins des bateaux vikings semble si légère et marine, pourquoi a t-elle été abandonnée ?

-Ces élégants vieux voiliers comme le Pen Duick de Tabarly étaient ils vraiment marins ?

-Comment les divers gréements (sloop, cotre, ketch, goélette) se comparent-ils dans leurs rendements ?

-Comment les anciens Polynésiens faisaient ils pour ne pas se perdre sur de si grandes distances sans   
  compas ni sextant ?

-Où se trouve l'île de Robinson Crusoé ?

-Pourquoi, lorsqu'on cherche à descendre d'un youyou, celui-ci recule t-il ?

-Sous les tropiques faut-il manger relevé ?

-Peut-on utiliser l'eau de mer pour éteindre un feu à bord ?

"Ingénieur spécialiste des grands téléscopes astronomiques ayant travaillé à la N.A.S.A. et à l'observatoire de Paris, Pierres-Yves Bely est un fervent de grandes croisières à la voile avec a son actif les traversées de l'Atlantique et du Pacifique pendant lesquelles il s'est interrogé en marin curieux et nous livre ici des réponses élaborées après maintes recherches."

"Ce livre a été réalisé avec le concours de l'Ifremer et de l'institut océanographique. Les droits d'auteurs de cet ouvrage sont versés à la Société Nationale de Sauvetage en Mer."

Voilà qui est bien loin du "Cours des Glénans" !

Notre avis;

C'est un formidable livre éclectique et touche à tout, a lire par petites touches au gré des envies ou questionnements, qui réponds à bien des questions que l'on peut se poser lorsque l'on navigue, ou aime observer la mer ou le ciel.

Un livre aux réponses techniques, précises et documentées sur des sujets extrêmement variés, à la fois document source de connaissance et de divertissement.

Un livre que je pense indispensable dans une bonne bibliothèque, et pourquoi pas à bord au vu de sa richesse parfaitement complémentaire aux guides genre "cours des Glénans".

"250 réponses aux questions du marin curieux"

Pierre-Yves Bely  / Editions du Gerfaut

dépot légal: 1 ère édition Juin 2004 / 2ème édition corrigée Janvier 2005 / 3ème édition juin 2006

ISBN: 2-914622-48-1

Semaine après semaine, le travail avance ...

Voici l'intérieur du Figaro 6 qui Figure sur la couverture de la "notice de construction" qui accompagne les plans du Figaro 6 lors de leur commercialisation, en 1984.

Belle "vue d'artiste" avec une vision un peu "grand angle" mais où l'on se rend bien compte des aménagements imaginés par l'architecte J.J. Herbulot.